mercredi 5 juin 2019

"Angel of Disease", quand Phantom a tué le black métal !

Angel of Disease, album de Phantom.
Angel of Disease, album de Phantom.
N'en déplaise aux "anti-puristes", comme ils se définissent souvent eux-mêmes, faire du black métal n'est pas à la portée du premier venu. Et non, contrairement à ce qui se raconte çà et là sur les forums de "métal" dit "mainstream" (dédiés à la gloire de In Flames, Arch Enemy et consort), le black métal ce n'est pas juste trois notes passées sous reverb et distorsion... ça, c'est plutôt du registre de Slipknot ou Watain (donc pas du black métal, on est bien d'accord).

Phantom quant à eux savent faire du black métal, en atteste leur opus Withdrawal qui est globalement considéré comme l'égal du meilleur de la scène norvégienne des années 1990... c'est-à-dire Under a Funeral Moon, De Mysteriis Dom Sathanas, Verminlust, Pure Holocaust, In the Nightside Eclipse, etc... tout sauf Hvis Lyset Tar Oss, qui lui est indétrônable.


Alors voilà Phantom qui vient nous sortir son nouvel album, sobrement intitulé Angel of Disease - ça change des "Divine Necromancy", "Demonecromancy", "Necromantic Rites"... et pourquoi pas éventuellement "Necromancy" tout court, voir même "Necromansy" en hommage à Bathory. Oups, je m'emballe.

Ouais, donc cet album Angel of Disease... c'est du black métal ultra-violent, ça on est d'accord, mais c'est bien plus que ça. Ça va beaucoup plus loin que le black métal de base de groupes comme Mayhem et Darkthrone, tellement loin que ça se rapproche du death métal d'Incantation, avec ses riffs discordants et ses structures bizarres qui se transforment au court d'un même morceau.

Du blackened death métal à la limite, encore que ce soit trop technique pour ce terme... en tout cas, cet album Angel of Disease est un chef-d'œuvre sans égal, même pour les génies que sont Phantom.